SAISON 2015-2016, QUELLES PERSPECTIVES POUR L'ATAO?

L'ATAO, c'est un "plus" que je veux garder.

(Monique P. Orléans)

L'ATAO pourra t-elle assurer une saison en 2015-2016 ?

C'est la question qui se pose depuis la dernière rencontre avec les responsables municipaux de la Culture au moment où devrait s'élaborer le programme de la saison prochaine.

Après un courrier annonçant "que le soutien de la Ville à l'ATAO ne pourra être maintenu en l'état", nous avons été informés qu'en 2016, l'association n'aurait plus accès aux salles du Théâtre d'Orléans au Carré Saint-Vincent et devrait se contenter de programmer 3 spectacles au Théâtre Gérard Philipe à La Source. Le programme ATAO passerait ainsi de 5 à 3 spectacles pour la saison et pour l'ensemble de l'année 2016.

 

Les subventions prévues de la Ville seraient également réduites. La subvention de fonctionnement passerait de 22 000 € en 2014 à 12 000 € et l'aide correspondant à la mise à disposition des salles serait ramenée de 24 774 € à 10 500 €, soit globalement une réduction de près de 52 %.

En précisant que la qualité de l'action de l'ATAO n'entrait pas en ligne de compte, les personnes rencontrées ont justifié la position de la Ville en invoquant les raisons suivantes :
- les restrictions financières qu'impose l'Etat aux collectivités
- le souhait de pouvoir soutenir les jeunes créateurs locaux
- le souhait d'une présence culturelle dans les quartiers.

   - Présence culturelle dans les quartiers (ici, La Source) :
L'ATAO s'est entendu reprocher d'une part, de vouloir continuer à accéder aux salles du Théâtre d'Orléans pour y présenter une partie de son programme et, d'autre part, de s'être fait l'écho de ses abonnés qui ne voulaient pas se rendre au Théâtre Gérard Philipe à La Source.

La charge apparaît d'autant plus injuste que parmi les programmateurs présents au Théâtre d'Orléans, seule l'ATAO a assuré des présentations de pièces au TGP depuis 2001. Et si l'association a constaté qu'un nombre conséquent d'anciens adhérents renonçait à s'abonner, notamment pour des difficultés de retour au nord de la Loire après les représentations, elle a pu maintenir une fréquentation honorable de la salle de La Source. Cela a contribué à l'usage de cette salle dans ce quartier avec une programmation d'un niveau artistique exigeant. L'ATAO est prête à poursuivre cela. Il n'en reste pas moins que le maintien de sa présence au Théâtre d'Orléans reste indispensable en termes techniques et d'image afin de répondre aux souhaits du public.

    - Pouvoir soutenir les jeunes créateurs locaux :
La capacité d'aider de jeunes créateurs orléanais est présentée comme liée à la réduction des aides à l'ATAO. Or, à travers sa programmation, l'ATAO se définit comme diffuseur de spectacles professionnels. Ces spectacles ont été créés ici et ailleurs. L'accueil en tournée permet une exploitation normale des efforts de création et une reconnaissance des artistes par leurs pairs et par le public. C'est le couple création – diffusion (c'est à dire organisation de la relation avec le public) qui permet d'assurer la circulation des œuvres et leur contact avec le plus grand nombre. Si, partout en France, les collectivités décidaient de réduire la diffusion pour mieux aider la création, cela risquerait d'apparaître à terme comme un jeu de dupes pour les artistes qui ne pourraient être accueillis hors de leur lieu d'implantation.

    - Les restrictions budgétaires :
Quant aux restrictions financières, l'ATAO a pu répondre que si elles devaient s'imposer, l'association souhaiterait qu'elles soient équitablement réparties. Sans évolution, la réduction qui affecterait l'ATAO serait de près de 52%, alors que les aides qu'elle a reçues en 2014 pour 5 spectacles représentent 2% de l'ensemble des subventions versées par la Ville aux structures présentes au Théâtre d'Orléans (plus de 2,5 M€). C'est, relativement, peu de choses par rapport à l'enveloppe globale, c'est vital pour que l'association puisse agir.

    - La place de l'ATAO :
Après avoir été pionnière, l'ATAO s'est toujours présentée comme complémentaire des structures programmant du théâtre en assurant ainsi une diversité dans l'offre proposée au public d'Orléans et de l'Agglomération. Il nous semble que ce double aspect de complémentarité et de diversité est partagé par nos abonnés et qu'il devrait trouver sa raison d'être dans un projet culturel ambitieux de capitale régionale attractive.

Ces arguments, développés par les responsables de l'ATAO, ne semblent pas être suffisants pour éviter à la Ville de prendre une décision dommageable pour le théâtre, les artistes et le public de l'agglomération d'Orléans.

Si vous partagez nos analyses, si vous souhaitez continuer à trouver à Orléans une programmation de théâtre riche, diversifiée, permettant la possibilité de choix, nous vous proposons de faire connaître aux décideurs vos souhaits de spectateur et de relayer les demandes de l'ATAO en nous retournant rapidement le courrier complété et signé, que nous communiquerons au Maire d'Orléans.

 

Ce courrier vous sera transmis sur demande par la rubrique contact du site ou cliquez ici.

Si vous connaissez autour de vous des personnes qui seraient sensibles au risque d'effacement progressif de l'ATAO du paysage culturel orléanais et qui voudraient agir pour l'éviter, n'hésitez pas à photocopier le document et à nous envoyer leur contribution.

Merci d'avance pour votre attention, votre confiance et votre soutien effectif.

Pour l'équipe de l'ATAO
Le Président